ÉGOS SANS TRIQUE

                                                   

Passionnante cette évolution suicidaire du mouvement des gilets jaunes. Partis de rien, ayant un boulevard de revendications à faire valoir, ils ont réussi l'exploit, grâce à l'aide de "leaders" plus soucieux de passer à la télé que de défendre les intérêts du peuple, de saborder ce mouvement prometteur, qui aurait pu être fondateur d'une nouvelle société, plus juste, où l'être humain aurait pu enfin reprendre sa place et son honneur. 

Sa place, ça aurait été celle de l'ouvrier des usines ou du bâtiment qui trime pour le SMIG, celle des infirmiers et infirmières qui travaillent dans des conditions dantesques pour sauver des vies, celle des paysans qui n'en peuvent plus de voir leur voisin se suicider parce qu'il n'y arrive plus, celle de tous ceux qui en ont assez d'avoir honte d'être pauvre, de ne pas pouvoir payer d'études à leurs enfants, de ne pas se payer de vacances, de toujours compter pour tout et rien. Sa place aurait été d'être libre et de pouvoir approuver ou critiquer librement le pouvoir en place sans avoir à le menacer de le passer à la guillotine (tant qu'à être rétrograde autant y aller à fond, n'est-ce pas, M.Drouet, grand nostalgique de la Révolution Française).

Ce beau rêve est en train de se briser sur l'écueil de la bêtise et de l'individualisme sacro-saint de la société actuelle. Ce "moi je" dévaste tout, renverse les dernières barrières de l'entente du peuple, annihile son bon sens qui, jusqu'ici, arrivait à le tenir sur un chemin où le respect de l'autre et de ses idées tenait lieu de garde-fou. Des voyous sont passés, ont semé les graines de leur haine de l'autre, de tous les autres, sans distinction.                                                                                                                                                                    Ils ont érigé l'individualisme comme référence aux échanges humains, dès qu'ils ont un pseudo leader s'efforçant de construire, d'argumenter autrement que par la violence verbale et les insultes, ils le virent, au suivant ! pas conforme aux idées du groupe ? Que nenni ! aux idées des uns et des autres qui, semblables à un nid de serpents, grouillent dans le seul but d'éliminer celui qui gêne, car n'adhérant pas aux idées confuses de l'autre, l'ennemi ! circulez ! A la fin , je pense qu'ils ne savent même plus de quelles idées ils parlaient au départ.

Ils font des doigts d'honneur à celle qui participa activement à la création de leur mouvement, ce qu'ils n'oseraient bien évidemment pas faire seuls face à face, les lâches chassent en groupe, toujours, Ils sont les castrés de la réflexion humaine. Ils s'attaquent aux policiers toujours en leur tombant en nombre dessus dans le but de les détruire, voire les tuer tant l'hystérie est palpable et, enfin, mais est-ce une surprise, laissent s'exprimer sans vergogne la bête immonde qu'ils peuvent enfin libérer : leur homophobie, leur sexisme exacerbé, leur racisme primaire, et feu d'artifice de la connerie : leur haine des Juifs, à quand les pogroms ? Les beaufs sont de sortie, ils en rêvaient, ils assument leur "beaufitude", dommage pour le peuple qu'ils font semblant de défendre en bon élèves des Mussolini et Hitler.

Je l'ai déjà dit dans de précédents articles, il ne faut pas s'y tromper, ces gens-là sont dangereux, ils ne sont pas des démocrates, ce sont de petits dictateurs en apprentissage et il ne faut pas les sous-estimer, car la bêtise peut avoir une organisation intelligente d'autant plus quand elle est soutenue par des leaders de partis comme Mélanchon et Dupont-Aignan.                                                                                                        Ces deux-là ont un culot monstre, ils n'offrent aucune solution aux problèmes de la société actuelle, mais s'en prévalent les sauveurs ! Pas de propositions pour améliorer les conditions de vie des Français, mais se draper dans la dignité d'un chef de parti soucieux de sortir le peuple de sa misère, quel tour de passe-passe ignoble, ignoble, car mensonger, ignoble, car insultant envers le peuple dont ils sous-estiment les capacités d'analyse, ignoble enfin, car ça n'est qu'un gagne-pain...

Il est temps de faire table rase de ces petits fascistes mal déguisés qui menacent notre démocratie qui, avec tous ses défauts, reste la seule parade à la montée de ces nostalgiques populistes de sinistre mémoire, alors oui, il faut sortie la trique et les corriger.