ALERTE À LA MÉDIOCRATIE

Août 2019, l’Amazonie brûle, elle n’a jamais tant brulé, jamais si rapidement. Le Président Bolsonaro n’a pas de temps à perdre, il faut faire de l’argent, vite, à tout prix, sans états d’âme. Qu’importe le massacre d’espèces animales prises au piège du feu, qu’importe les indigènes qui doivent se déplacer pour survivre. S’il était besoin de démontrer la stupidité de l’extrême droite, c’est fait !

L'argent roi balaie tout; le soja pourra pousser et atterrir dans les assiettes de nos bobos écolos, le boeuf fera un long voyage vers l'Europe grâce à de stupides accords commerciaux, les indigènes perdront les terres qu'ils n'avaient qu'en usufruit depuis 1990, ainsi va le monde à sa perte.

Le problème c'est que Bolsonaro comme les autres dirigeants fous de la planète a été ELU !

Comment des peuples peuvent-ils élire des crétins ? C’est vraiment la question du siècle. Trump aux États-Unis, Poutine en Russie, Bolsonaro au Brésil, Orban en Hongrie, Idriss Déby au Tchad, Loukachenko en Biélorussie et j’en passe et des pires !

Depuis Hitler, la fascination des foules pour ce genre de personnages est stupéfiante ! Est-ce le résultat d’un manque de culture générale ne permettant pas une analyse poussée des promesses aberrantes souvent faites par les candidats à un pouvoir extrémiste (de droite comme de gauche) et qui, de par leur irréalisme, arrivent à convaincre le peuple que l’homme politique les énonçant est le seul et unique à pouvoir les mettre en œuvre ?

Il atteint alors le grade d’un Dieu vivant auquel on obéi en laissant tout sens critique de côté.

L’individualisme forcené qui gagne nos sociétés, les réseaux sociaux n’aident pas à aller dans des réflexions de bon sens. L’information immédiate n’est plus « mâchée », elle est prise telle quelle, sans analyse, à l’état brut.

Un exemple très récent, datant d’hier lors de la visite de Boris Johnson à l’Élysée. En un clin d’œil, la photo d’un Boris Johnson, un pied sur la table basse fait le tour du monde et provoque une tempête médiatique, dénonçant l’irrespect de ce type envers Emmanuel Macron et même la France !!

Tempête dans un verre d’eau, c’était une blague suite à un propos de Macron, le pied est resté une seconde sur la table !

Dans ces conditions, d’infos prépensées et prédigérées, l’abrutissement nous guette, pour rester poli.

Quand une partie de la population a comme passe-temps favori de photographier son assiette au restaurant ou se « selfier » devant tout arrière- plan jugé digne d’être dans son dos, on a la certitude qu’un débat démocratique et politique sérieux a peu de chances de prospérer là où nous ne réagissons plus que par immédiateté de la satisfaction de nos envies et la sublimation de notre "moi".

Une étude récente réalisée en Norvége constate une baisse du niveau de quotien intellectuel dans les pays dévellopés, court extrait :

"déclin des valeurs éducationnelles", "dégradation des systèmes éducatifs et scolaires", _"télévision et médias", "dégradation de l'éducation au sein des familles_", "dégradation de la nutrition" et "dégradation de la santé".

Le constat avait déjà été fait par l’armée américaine :

Dans les comptes rendus de l'Académie des sciences américaines, les deux économistes comparent trente ans de tests de QI menés chez les conscrits entre 1962 et 1991, à celui réalisé dans des fratries.

  L'intérêt de l'étude est de comparer entre eux les QI de frères, donc de personnes issues     d'un  milieu social strictement identique, et aux gènes proches.

 Les familles d'immigrés ne sont pas prises en compte, ce qui exclut l'impact d'enfants de pays   pauvres au système éducatif moins performant.

« Dans la population générale de garçons, de 1962 à 75, le QI augmente de 0,2 point par an. Dans les fratries norvégiennes, 0,18 point, à peu près pareil.

Lors des 15 années suivantes, le QI baisse de 0,34 point par an au sein des familles, et de 0,33 point dans la population générale. Les frères ont pourtant reçu les mêmes gènes, la même éducation, les mêmes conditions sociales.

Pour les auteurs, c'est la preuve que seuls des facteurs environnementaux sont en cause. "

Mais il y a plus grave encore : la médiocrité prend le pouvoir, insidieusement, à petits pas de déculture générale. Le numéro de l’hebdomadaire « Marianne » de cette semaine est édifiant à ce sujet.

Une personne peut être inculte ou avoir des connaissances limitées, mais, dans ce cas, jusqu’il y a encore peu de temps, quelques années, il ne venait pas à l’idée d’une personne inculte de donner la leçon à une personne d’un niveau de culture plus élevé, sauf bien entendu, en cas d’erreur manifeste de celle-ci. Ça n’est plus le cas et le mouvement des gilets jaunes a très bien démontré le lien entre les réseaux sociaux et la divulgation d’informations erronées et de prises de position parfaitement farfelues, mais défendues « bec et ongles » par leurs auteurs, persuadés de détenir l’avenir radieux de la France dans les lobes de leurs cerveaux, en commençant, bien entendu, quoi de plus normal, par couper la tête de Macron !

Ce mouvement, qui avait, par des demandes logiques, réussi à prendre le pouvoir à contre-pieds de ses certitudes sociologiques, a totalement gâché sa mission uniquement par le fait de n’avoir su se faire représenter par des personnes ayant la capacité de parler en public clairement en développant un argumentaire sensé. Ces personnes existaient, elles n’ont fait que passer pour la simple raison que l’individualisme dont je parlais plus haut a repris le dessus et c’est reparti sur « je veux devenir chef à la place du chef ». Résultat, échec total. Ce ne sont pas les miettes distribuées par le gouvernement qui feront la réussite de ce mouvement.

Certains dans ce mouvement – et ça nous permet de revenir à la notion de chef et de dictateur- avaient bien compris l’importance d’un chef indiscutable et avaient proposé, une fois la tête à Macron coupée, de mettre au pouvoir ni plus ni moins que le général de Villiers ! la boucle est bouclée, certaines personnes ont besoin de la « schlague », être soumis et pas seulement par une dominatrice dans un jeu sexuel, c’est ça pour eux le bonheur.

La démocratie, c’est le débat, la réflexion, donc du temps à prendre pour trouver des solutions en s’agitant les neurones en échangeant avec d’autres, même si leurs idées sont différentes, échanger c’est se cultiver.

Alors, Bolsonaro et consorts, ont encore malheureusement de beaux jours devant eux…