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REFLEXIONS SUR UN MONDE DEVENU FOU

Signaler et souligner l'absurdité de la société actuelle d'ou le bon sens a été banni au profit de technocrates stupides et d'une monumentale conversion à l'égocentrisme de la population.

"L'amour, c'est comme un jour'

Eh oui, c'est ça, l'amour, cet amour qui n'est plus résumé qu'au sexe, relégué en seconde zone de nos préoccupations, l'amour du prochain, tout simplement, s'est évaporé. 

Mais, pour aimer son prochain, il faut détourner notre regard de notre narcissique miroir, qui,, jour après jour, nous impose d'être le plus fort, d'être la plus belle, belle, mais forte comme un homme, fort, mais avec toute la sensibilité d'une femme, équation sans issue.

Sans issue, tant les programmes télé nous détournent de ces objectifs, pourtant à portée de toute intelligence moyenne. Mais non, la bonté, l'abnégation, la sincérité, l'humilité, tout ça est passé de mode. Cette sacro-sainte télé nous dirige par Hanouna, Barthès (le champion !) et télé "réalité" interposés. Il est gentil Hanouna avec sa bande de faux-culs qui viennent chaque jour à l' abreuvoir de la veulerie, de l'abaissement de soi pour assurer leur remplissage de gamelle. Quant à Barhès, tout est basé sur des montages ridiculisant les cibles, c'est le bêtisier de la médiocrité journalistique, on s'acharne sur l'autre à longueur de soirée dans des débats futiles, mais attention, non innocents. Il s'agit toujours de confrontations où il faut détruire l'autre en se mettant en avant quitte à en être ridicule de mauvaise foi.     Ne jamais mettre la cible en position sympathique, non, le but est de détruire, pas d'aimer.

Alors, pour le citoyen lambda, le message, insidieusement, fait son chemin et les gens s'habituent à ces litanies de critiques imposées dont, si l'on réfléchit bien, tout le monde se fout. Le plus amusant c'est qu'ensuite, ces chroniqueurs de l'idéologie poubellistique, s'auto-congratulent tous, pleurent et rient, nous imposant l'image d'une société intellectuellement décadente,  un nivellement par le bas, s'attachant à propulser nos pires sentiments "anti" : "anti-autres, anti-différents, anti-tout" sauf bien entendu "anti-soi" le stade de l'autocritique ne les effleure même pas.

Et, après, on s'étonne que le racisme, l'homophobie et autres tares humaines, reviennent en force ! on ne peut dissocier les sentiments critiques abusifs par classes; ces émissions dénoncent généralement ces déviances, mais de façon maladroite où, forcément, tout est blanc ou noir (sans mauvais jeu de mots), aucune nuance, on est pour ou contre, point barre ! et le problème est là, tant que l'on n'aura pas le courage de dire qu'un catholique, un musulman, un juif, un ou une homo, un jeune des quartiers défavorisés, un manifestant, peut avoir des idées ou un comportement critiquable, on reste dans une caricature de société sans en refléter la réalité par peur d'être impopulaire dans un cadre télévisuel trop souvent très éloigné des réalités du monde actuel et coincé dans un carcan parisianiste (autrefois appelé "intelligentsia", quelle horreur !) de bon ton.

Oublions les chaînes d'information en continu BFM et autres qui n'ont, de par leur format et concept, que le choix de nous ressasser des images de violence, de haine, en provenance du monde entier. Ça devient commun, une sorte de fond musical de notre quotidien, enfants tués, femmes violées, tout cela fait partie de notre vie de tout les jours, alors, on est blasés et l'on écoute même plus les récits de la haine.

L'amour dans tout ça ? il a tenté sa chance de revenir sur la scène, ces gilets jaunes, quelle opportunité ! il allait casser la baraque, l'amour, balayer cet ultra libéralisme qui lui avait foutu un coup de pied au cul, c'était l'heure de sa revanche, enfin on allait se battre pour un bonheur commun, pour défendre ensemble nos idéaux et ainsi améliorer des conditions de vie devenues écrasantes de dureté. Trop simple, mon ami, l'être humain du vingt et unième siècle est incapable de donner, il pense à lui, uniquement à lui, le reste est une farce, sinistre, où de petits chefs autoproclamés s'évertuent à passer à la télé pour des défendre LEURS idées, pas celles du peuple, c'est une tromperie hallucinante, ils disent toujours "je", très rarement " nous".

L'amour, si bien chanté par Mouloudji et dont la chanson, écrite par Charles Aznavour, est revenue à la mode grâce à une pub de super marché, l'amour a vu les voitures brulées, les vitrines brisées, les journalistes menacés, la haine à l'état pur installée, alors, il s'est enfui, l'Amour, celui avec un grand A qui fait l'honneur des hommes, il est fatigué l'amour, des guerres partout, trop souvent au nom de Dieu, quelle que soit la confession l'utilisant pour sa propagande, des meurtres gratuits, mais surtout cette haine de l'autre au quotidien. L'autre, le différend de soi, que l'on refuse de regarder, de comprendre, qu'il soit SDF, patron, étranger, on le hait parce que finalement quelque part en soi, on reste conscient que l'ordre des choses ne changera pas beaucoup. Notre aigreur face à cette réalité prend le pas sur notre raison et la haine fait tranquillement son lit, éjectant l'amour de nos pensées. L'amour, c'est la force, nous avons choisi la faiblesse, dommage. Mais il est vrai que l'amour, c'est partager, incompatible avec l'égocentrisme de la société actuelle.

Putain ! on est devenus incapables de sourire à notre voisin, de lui parler ou d'échanger avec un mendiant, de discuter, tout simplement, même si on est pas d'accord. Nous gérons nos toutes petites vies comme si on était les maîtres du monde alors que nous ne sommes que très partiellement maîtres de notre monde très virtuel, la planète est en danger, pas seulement au niveau du climat, la pollution de nos cerveaux s'ajoute à celle du ciel.

 

          "L'amour, c'est comme un jour,

           ça s'en va, ça s'en va, l'amour"

 

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